Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 21:10
CPDP_arrivee_phil1.jpg  
 Philippe, Qui es-tu ?

 Philippe PROPAGE, né le 18 juin 1959 à Saint-Etienne ,dans la Loire. Je mesure 1,90 m et pèse 76kg.

Je suis responsable technique de la ville de BONSON (4000 habitants)


  •   Ton passé de sportif ?

Près avoir joué au football, à l’âge de 30 ans ,je me suis mis à courir ,puis à faire des courses sur route, 2 années plus tard, je prenais une licence dans le club d’Andrézieux-Bouthéon, afin de progresser . Le président du club m’a proposé de passer des diplômes d’entraineur de course hors stade . J’ai eu la chance de rencontrer  Camille VIAL ,qui était le responsable du département HS au sein de la fédération d’athlétisme et qui mettait en place de nouvelles formations. Pendant quatre années j’ai passé ces dernières. Elles m’ont permis de mettre le pied à l’étrier de l’encadrement des différentes équipes de France, d’autant que mon département a signé une convention liant  le conseil général et la FFA.

Je n’ai pas de passé de coureur de haut-niveau . Mais je suis passé rapidement du 10km aux courses longues et notamment en trail dès la fin des années 90 , alors que le trail en était à ces balbutiements.

J’ai à mon actif de nombreuses participations à la Saintélyon, Lepuy-firminy, trail des templiers ,de Serre-Chevalier, de l’Ardéchois, de Chamonix, de l’Aubrac, des Volcans ,des Cabornis, etc…..


  • Depuis quand entraines-tu ?

Aujourd’hui  à titre purement bénévole (sur  mes congés annuels), j’encadre les équipes de France de trail et de 24 heures (stages et compétitions). J’ai une attirance toute particulière pour l’ultra. C’est une discipline où l’on rencontre des compétiteurs formidables ,des athlètes qui sont bien dans leurs jambes ,mais aussi dans leurs têtes, et qui font preuve de beaucoup d’humilité.

Après avoir entrainé les coureurs  sur route de mon club, j’avais mis entre parenthèse cette activité pour me consacrer entièrement à l’organisation des championnats du monde de cross-country en 2005 à Saint-Galmier. Là encore j’ai eu la chance de cotoyer le très haut-niveau  ( BEKELE, DIBABA, etc…) C’est seulement après cette grande aventure que j’ai de nouveau entrainé, mais sous une forme différente puisque j’avais décidé de m’occuper simplement de quelques coureurs afin de pouvoir les suivre individuellement, ce qui me parait-être la meilleure façon d’exploiter  au maximum leur potentiel. Je coache (je préfère ce nom à entraineur) actuellement Virginie GOVIGNON , Maud GIRAUD, Gilles GUCHARD , Damien VIERDET sur le trail et Stéphane COLLARD sur 24 heures sur ces 5 coureurs , 3 ont intégré l’équipe de France.

monteedechambles_coaching_27dec09.jpg

  • Acceptes-tu de nous raconter comment tu construis un plan d’entrainement ?

Lorsque j’élabore un plan d’entrainement pour un athlète , je l’INDIVIDUALISE , car je ne tiens pas seulement compte de son objectif , mais aussi de sa situation familiale et professionnelle, je tiens aussi énormément compte de la personnalité de l’athlète. Nous établissons un « DEAL » dès le départ , le coureur me dit comment IL VEUX composer sa saison, MOI je lui dis ce que j’en pense et au final , c’est L’ATHLETE qui décide, mais  en connaissance de cause, et MOI, j’adapte l’entrainement en fonction de ce qu’il veux faire. J’estime que je ne suis pas endroit de lui imposer quoi que ce soit. En pratiquant de la sorte, j’ai remarqué qu’au final, ils s’alignaient presque toujours sur mes conseils  (mais c’était « LEUR «  choix !!!! )

Je suis favorable à létablissement d’un programme annuel dès le début de saison afin de prévoir deux pointes de forme sur l’année. Ce seront les objectifs principaux des athlètes, ce qui n’empêche pas de participer à d’autres compètitions ,mais avec la forme du moment (celà ne les empêche pas d’avoir de bons résultats mais ils ne sont pas au sommet de leur préparation)

J’essaie même d’établir avec eux un cycle de développement sur du plus long terme (3 ans ) car pour développer à son maximum le potentiel, il convient de travailler sur la durée, par exemple, pendant une saison entière développer un axe de travail (vitesse) plutôt que l’endurance ou inversement.


  • Tes athlètes te surprennent-ils parfois ?

Effectivement ,il m’arrive  d’être surpris moi-même par la progression de mes athlètes. Le meilleur exemple est stéphane COLLARD sur 24h qui passe de 218 km à 243 km puis 245 km en moins d’un an ce qui lui vaut de rejoindre l’équipe de France pour 2010.


  • Tes athlètes ne doivent pas faire les mêmes compétitions. Malgré ton activité bénévole, réussis-tu à aller les suivre sur leurs épreuves ?

J’essaie d’être le plus possible présent sur les compètitions où sont présents les athlètes que j’encadre. Cela me permet de les rencontrer physiquement, d’échanger avec eux, de les suivre tout au long du parcours. D’autre part le fait que je sois présent à leur côté à ce moment là a,  je pense, un impact bénéfique sur leur résultat, car c’est l’aboutissement de longues semaines d’entrainement sans se rencontrer. Lorsqu’un athlète a un bon résultat, même si je cherche à me contenir  et ne pas trop le montrer, je dois avouer que parfois j’en suis plus heureux que si c’était moi-même qui avait couru. Ce sont aussi un peu mes enfants.


  • Tes GRANDS moments ?

Les courses qui m’ont le plus marqué, ce sont évidement les grands championnats, SEOUL  2008 sur 24h et Serre-Chevalier 2009 pour le trail, ensuite vient bien entendu la course des templiers 2009, par contre en tant qu’entraineur je n’ai jamais eu de déception, car même si parfois le résultat n’a pas été à la hauteur de mes espoirs , mes athlètes ont toujours donné le meilleur d’eux même, voire même plus !!!


  • Tes secrets, le retour que tu peux faire de toutes ces expériences ?

Quelque soit les résultats que l’on obtient, en entrainement il faut savoir rester humble et ne pas dire moi, je sais. Il faut savoir rester à l’écoute des autres, c’est la meilleur façon de progresser. D’ailleurs lorsque je participe à la formation d’entraineurs , j’apprends toujours beaucoup des stagiaires que j’encadre.

Je n’ai pas de secret dans ma façon d’entrainer mes athlètes, j’ai simplement la chance que ce soit des gens hors norme, moi ensuite ,je me contente de les orienter, des les écouter, de leur parler… et leur potentiel fait le reste !!!

Je suis rarement au contact physique avec mes athlètes car ils sont disséminés au quatre coins de la France, mais je garde dans un contact téléphonique ,en moyenne une fois par semaine, ensuite j’ajuste en fonction de la personnalité du coureur. Certains ont besoin de plus, d’autres de moins.  C’est un peu à la demande de chacun, parfois même, je suis un peu frustré par le manque de contact téléphonique, mais c’est la règle que je me fixe au départ, encore une fois, c’est L’ATHLETE QUI DECIDE, c’est peut-être d’ailleurs ce qui me différencie le plus des autres entraineurs.


  • Que penses-tu de l’arrivée de tous ces « gadgets » (cardiofréquencemètres, GPS, myotest,…) au service du coureur ?

Je pense que tous les instruments(cardio, gps, altimètres etc….) qui peuvent servir à progresser, et que l’athlète souhaite utiliser  sont une source d’aide pour l’entraineur, surtout pour moi qui suis loin d’eux. Fort heureusement, les appareils ne remplaceront jamais les hommes, et les victoires se construisent toujours avec la tête et les jambes !!!!!


  • Tu es référent pour la FFA, que peux-tu nous dire sur l’équipe de France de trail qui a particulièrement bien réussi le mondial de Serre-Chevalier ?
Depuis 2009,  la fédération a décidé de créer une équipe de France de trail. La DTN m’a proposé de m’occuper de  cette équipe. C’est à ce titre là que j’ai encadré le stage préparatoire au mondial de Serre-Chevalier en juin dernier, près de Renaison dans la Loire. Lors de ce rassemblement que nous avons fait en commun avec l’équipe de France de montagne, il s’est créée au sein de notre groupe une osmose parfaite. Je suis sûr que c’est l’élément prépondérant de la réussite d’une équipe. En effet au niveau de l’entrainement nous avons fait en groupe ce que chacun fait de son côté tout le reste de l’année. Nous avions aussi la présence d’un staff médical ce qui est élément favorable pour supporter une grosse charge de travail. Sur le championnat en lui-même, à part le petit tête-à-tête que j’aime avoir avec chacun,  la veille de la course, notre travail à JF Pontier et moi-même a été surtout de mettre en place la logistique de course (ravitaillement, pointage, infos et encouragements….). Pour ma part je m’étais placé à la cime du dernier col , à environ une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Je peux vous dire que cela fut un très grand moment lorsque que Thomas est passé à côté de moi. Nous savions lui et moi que la course était gagnée. Nous n’avons pas eu besoin de paroles pour nous comprendre. Ce sera un moment que je n’oublierai jamais et que je souhaite à tous de connaitre un jour .


  • Et maintenant, regardons 2010 : Quels sont tes grands objectifs ?

Tout au long de cette année je vais suivre le TTN. D’autre part j’encadrerai l’équipe de France de 24 h d’abord en stage, la première semaine d’avril, et au mondial qui se déroule en France cette année à Brive ,en mai. J’espère que sur le sol français nous réaliserons les mêmes prestations que nous avons vécues en COREE et en Italie les saisons précédentes. Ensuite je participe à un stage avec l’équipe de France de trail en juin et certainement à une compétition en Suisse fin juillet. En effet la fédération internationale souhaite avoir un championnat du monde de la spécialité une année sur deux. Nous venons d’apprendre qu’en 2011 le championnat se déroulera en Irlande.

  • Une citation qui t’est chère ?

Ne jamais DIRE  je sais , mais , je pense que …….

  • Un truc que j’ai envie de dire aux lecteurs ?
Prenez du plaisir à faire ce que vous faites, et tentez de faire partager votre passion.

 

*************


CPDP_podium_scratch_femmes.jpg6 mois après s'être rencontrés, après quelques échanges téléphoniques, ma 1e victoire en septembre 09 à "Courir pour des Pommes" après un mois d'entrainement "by" Phil' Propage avec pour gros objectif : Les templiers ! On ne s'était pas revus depuis le trail de la Drôme en avril 2009 ! Et il est là, en second plan mais pas moins heureux !  Merci Phil' !

 

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 15:31

Ce we j'étais moins enclin à faire ma séance de seuil.
La semaine de boulot était chargée, les nuits étaient courtes. Hier samedi, comme je dis parfois : "Pas l'envie !"

Et puis comme c'était le dernier we dur avant une petite récup' pour mieux s'investir sur le trail de Courir pour des Pommes, comme je tiens à respecter le travail de Philippe, mon entraineur, comme je crois en son expérience, et bien je ne suis pas allée courir à 10h mais à midi, mais j'y suis allée !

Une petit pré-fatigue de 40' et c'est parti pour 4 fois 8' au seuil. Curieusement malgré mes prévisions pessimistes j'avais des jambes donc je suis partie un peu vite. 5 secondes plus rapide que programmé sur 1000m ça semble rien mais ça suffit pour rendre les 2 dernières séries moins triviales ! J'ai donc perdu 5s sur 1000m lors de la dernière série alors que si j'avais bien bossé. J'aurais dû faire le travail inverse et m'offrir 8 dernières minutes un peu plus rapides.
Au moins je sais où je peux progresser encore... La sagesse se gagne avec l'expérience...

J'ai donc bien bossé malgré les mauvaises sensations qui précédaient la séance. Je totalise un travail d'une heure 45. Contrat rempli ! Oh j'aurais bien mérité une petite sieste l'après-midi mais j'avais d'autres impératifs.
Je respecterai seulement un diner sans abus et une grosse nuit plutôt que d'accepter une virée nocturne avec des amis.

"La contrainte te délivre et t'apporte la seule liberté qui compte" (Antoinne de St Exupéry)

Le ciel est chargé au dessus de la rade ce dimanche "Journée du patrimoine". Il y a du monde sur le sentier côtier.

C'est parti ! Pouha ! J'ai trop mangé et je pars trop tôt : la première demi-heure teste l'acceptation des douleurs gastriques en course... Comme ça passe il faut se dire que la patience est salvatrice ! Ca marchera surement en compèt' aussi !

Voici mon parcours :
Profil 27,5 km et 800mD+ en 2h25,
Il consiste en un départ sur le sentier cotier depuis Brest/Maison Blanche en direction du Petit Minou. Au Petit Minou retour par une boucle sur route pour revenir au fort du Dellec et réemprunter le sentier vers le Petit Minou pour un final sur route avec 2 coups de culs qui me mènent à la technopole puis au port de Ste Anne du Portzig.
L'intérêt de ce parcours est de travailler la lecture du chemin et les relances et de profiter du bitume pour trouver quelques cotes de 4-6' en continu où on peut monter au train et dérouler ensuite sur le plat voire en descente.

Carto,

Conclusion :
J'ai repensé à ma blessure il y a un an : Que c'est trop bon d'être en pleine forme !!!
J'me suis offert une superbe balade. J'me suis régalée, j'ai respiré à plein poumons : ëtre heureux, finalement, c'est pas difficile !
C'est trop bon de remplir son contrat, de découvrir qu'on a des ressources. Il faut se donner la peine d'essayer, de souffrir un peu mais ce n'est rien si on pense à ce qu'il se passe ailleurs sur Terre...
Accepter la fatigue, être vigilent à ce qu'elle ne s'accumule pas en s'assurant qu'on vit  toujours ces moments déliceux d'aisance physique et ... S'offrir une tite sieste quand le corps le demande ! ... Pour se donner les moyens de ses ambitions sereinement, se faire confiance pour optimiser ses possibles !

Comme l'écrivit St Ex.
 "Si tu veux comprendre le mot BONHEUR, il faut l'entendre comme récompense et non comme but !"
Partager cet article
Repost0
17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 22:56

La semaine passée je me suis offert 7h d'entrainement. C'est un peu les Templiers en fractionné... Faut bien reprendre l'entrainement et la nature est exigente. Il ne faut pas la brusquer !

 Le we fut assez sportif avec un parcours de près de 21km et 1000mD+ sur la presqu'ile de Crozon enre Morgat et le cap de la chèvre pour compléter une "préfatigue" d'1h45 la veille avec 4 fois 7' au seuil.


Les jambes étaient un peu dures au décollage le mardi qui suivi ce we. Je n'ai pas souffert plus que d'habitude mercredi lors des 4 fois (3'2'1') de VMA en cote. Aujourd'hui jeudi j'ai fait un p'tit footing "aérien".

On dirait que l'entrainement porte ses fruits !
J'ai une patate du tonnerre : Il faut que ça dure !
A moi de gérer la récup'...
Partager cet article
Repost0
16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 11:35
A l'approche de la course vient le temps de la préparation mentale de la course.
Ci-dessous quelques éléments :
  • Le profil de la course, 
Courir pour des Pommes 09
  • Une vue d'ensemble,
  • ... Et une petite vidéo là encore réalisée avec le logiciel géorando :


Le site officiel de la course.
Pour connaître géorando : cliquer ici !
Partager cet article
Repost0
25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 08:19
Après les capucines, un 11km 100% féminin où j'ai à peu près tiré mon épingle du jeu, je dois reprendre sérieusement l'entrainement mais l'été passe par là... Aujourd'hui, "touchons du bois", je pense que je participerai dignement aux 70km des Templiers fin octobre de cette année !
Alors faisons un petit récapitulatif de mon été 2009 afin d'expliquer comment j'en suis venue à participer au championnat du Canigou alors que les inscriptions étaient closes...



*******

La Pire est Née 2009,

Le 20 juillet sonne le lancement de « La pire est née ». 5 jours au sud de Bagnère de Luchon s’enchainent à un rythme soutenu. Au programme grimpe, trek ou trail avec des dénivelés variables et ajustables.

 

Arrivée sur le parking des Granges d’Astau le lundi 20 juillet au petit matin, je vide les sacoches de ma moto. Elles contiennent le matériel nécessaire à un mois de crapahus entre les Pyrénées et les Alpes en passant par le Massif Central. Manipulations faites dans la précipitation et je me charge démesurément…

 

J1 : parcours Granges d’Astau vers refuge de Maupas.

Le GR est interrompu par un éboulement. Contournement par un chemin plus court mais… Droit dans la pente !

Forcément mon chargement ne me rend pas la chose facile. Au fil du dénivelé mes genoux souffrent. C’est à la descente que cela devient délicat puisqu’il faut forcément faire un choix entre accepter la douleur ou tenter un appui risqué … Massage aux anti-inflammatoires dès le premier soir ! Cela ne me rassure pas mais le gros atout de la formule « by GIPS Aventure » est de permettre à chacun de réajuster ses ambitions chaque jour, de pouvoir intégrer un groupe !

J2 : Virée trail autour du refuge de Maupas,

Je choisi de revoir mes ambitions premières pour cause d’inflammation dans les genoux : ils ont gonflé cette nuit ! Nous partons au petit matin faire une rando glaciaire avec crampons et piolet. L’ascension du pic de Boom est facile. Marcher sur la neige n’est pas traumatisant d’autant que nous partons légers. De retour pour déjeuner nous repartons pour un petit trail qui doit nous faire découvrir les lacs : le lac bleu, le lac Charles, le lac Célinda et le lac vert. La neige nous empêche de passer coté espagnol. C’est l’occasion d’apprendre à manipuler le GPS et la radio qui nous permet de rester en contact avec le QG du refuge.

Comme les manip’ de GPS ne sont pas notre fort, cette première journée de trail se termine en « hors-piste » ! Un œil vigilant sur la qualité des flancs de montagnes nous évite un pasage sur une terrasse occupée par une loupe de glissement … Ouf… On remonte ici et… Oups, la crête offre une belle vue sur le refuge mais entre lui et nous il y a le vide ! Contournement obligatoire ! Aujourd’hui j’en sourit. Cela nous a fait faire des efforts, du dénivelé, le tout dans la bonne humeur ! Que de souvenirs !

J3 : Rando glaciaire fort ventée…

2 guides de montagne nous ont rejoint à Maupas. Une journée de trek en randonnée glaciaire est proposée aux uns pendant que d’autres peuvent s’adonner au franchissement de crêtes qui mènent au pic de Maupas. L’objectif est de rejoindre le refuge du Portillon : On déménage ! Le vent vient jouer les trouble-fête. Le groupe partit pour les crêtes doit faire demi-tour. Je choisis la rando glaciaire. Je suis trop chargée pour les passages scabreux et pour ménager mes rotules…

A quelques longues minutes de l’arrivée le vent bouscule les derniers marcheurs. Le groupe déplore 2 blessés. C’est ainsi que j’entrevois la possibilité de participer au championnat du Canigou profitant d’un dossard désormais vacant !

J4 : Journée de trail autour du refuge du Portillon.

Je ne pourrai terminer ma journée trail. Je pourrais supporter la douleur mais j’ai peur d’hypothéquer mes trails de fin d’année. Après l’ascension du pic des Spijeoles je rentre en marchant avec un p’tit groupe qui rentre en marchant. Les crises de fou rire sont autorisées. Je me régale tout autant même si je ne gravis pas le Gourdon ou le Seil de la Baque.

 

J5 : Retour au point de départ, aux granges d’Astau.

C’est une journée de détente pour moi ! Redescendre le « barda » dans la vallée est l’occasion d’un pique-nique au bord du torrent qui nourri le lac d’Espingo. Une petite sieste et un bain vivifiant sont improvisés. Une partie du groupe est allée faire le Perdiguère et/ou le Quayrat. La soirée de clôture au restaurant des Granges d’Astau restera dans les annales du GIPS Aventure !

Voir la carte de la 5e étape sur le site web du GIPS.

 

Pour conclure ce diplôme :

… Et un grand merci aux gérants des Granges d’Astau qui me permettent de garer ma moto dans leurs bâtiments pendant les quelques jours d’ascensions pyrénéennes qui suivent…

*******

Les ascensions du Mont Perdu et du Pic d’Aneto,

Invitée par Jacques Salaun de Yanoo.net je poursuis mon périple pyrénéen auprès d’un petit groupe de 6 bretons gonflés à bloc par les ascensions multiples, les grimpettes de cheminées à mains nues, les crapahus sur glacier et les glissades joviales…

 

J6 : Repos… Et applaudissement pour les coureurs de la Montée du Plat d’Adet à St Lary Soulan,

Le samedi suivant la Pire est Née 4 d’entre eux vont participer à la Montée du Plat d’Adet. Je privilégie le petit déjeuner d’Adieux aux Granges d’Astau… C’est après avoir profité du copieux buffet de la course que nous décidons de filer vers Bielsa. Dès le lendemain nous projettons l’ascension du Mont Perdu et celle du Pic d’Aneto.

J7 et J8 : Ascension du Mont Perdu,

1e étape, 1390mD+ à Le balcon de Pineta, face à l’imposant massif du Mont Perdu,

Je crois que désormais mes genoux sont prêts à tout encaisser !

Nous dormirons sur le balcon. Je veux tester mon sac de couchage « -40°c » à la belle étoile. J’ai connu de beaux orages en dormant au refuge de Tuquerouye et, à peine endormie, quelques gouttes de pluie, quelques rafales de vent et de beaux éclairs me poussent à me réfugier dans une de nos tentes… J’aurais pu rester dehors ! lol

2e étape, 800mD+ et 2200mD- à Ascension du Mont Perdu (Alt.3355m) et retour à Bielsa.

Nous cramponnons pour traverser les différents névés et glaciers. L’ascension de pierriers ou les descentes rapides en glisse sur névé ou sur bloc de pierres ne nous effraient plus. La bascule sur l’autre flanc de la montagne nous laisse entrevoir de somptueux horizons ! La chaleur s’ajoute à la monotonie d’une redescente dans la vallée après l’excitation d’une ascension mais ce n’est rien face à la surprise de traverser le tunnel de Bielsa et de trouver à sa sortie la bruine et la fraicheur de la vallée coté français !

Pour voir le trajet approximatif : cliquer sur ce lien ou sur la phoo ci-dessous.

J9 et J10 : Ascension du Pic d’Aneto,

1e étape, 1400 D+ à Ascension vers le refuge de la Rencluse,

Les véhicules sont garés à l’Hospice de France (Alt. 1385m). Nous voici face à un cirque superbe et particulièrement vertical. Plus rien nous effraie mais je comence à accuser la fatigue. J’aurais presque déclaré forfait mais, tout de même, on ne refuse pas une ascension DU Sommet des Pyrénées !

L’accès au refuge de la Rencluse (2140m)  se fait en 2 étapes. La 2ième étape n’était pas prévue mentalement. Cela fait drôle d’entrapercevoir le refuge sur le flanc de montagne apposé à la vallée après avoir déjà avalé plus de 1000m D+ ! … Mais avec un brin de volonté tout se fait ! Il faut dire que cette fois on ne porte pas de tente donc….

Finalement 5 joyeux lurons viennent animer ce refuge espagnol ! Comme toujours dès que les sacs sont au sol tous les efforts sont oubliés ! …

2e étape, 2100m D+ et 2700m D- à Ascension du pic d’Aneto et retour l’lHospice de France,

Au petit matin, allégés de nos tentes l’ascension en devient presque trop facile : Nous sommes au sommet en moins de 4h (les guides nous avaient annoncé 5 à 7h !) Après une bonne heure passée au sommet, parfois dissimulés derrière l’abri de blocs de pierre, à prendre des photos, grignoter ou que sais-je encore… Nous redescendons. Une pause déjeuner s’impose à la rencluse puis, après le passage du Port de Vénasque, nous terminons les 6 derniers kil’en courant comme des fous jusqu’à l’Hospice de France.

Pour voir le trajet approximatif : cliquer sur ce lien !

*******


Le championnat du Canigou, ... En cours de rédaction !

Si 3 d’entre nous doivent rentrer en Bretagne pour reprendre le boulot je tente de récupérer le dossard de Gemma.

Il est vendredi : je téléphone à M. Capella, organisateur du championnat du Canigou. Rendez-vous est pris à 15h sur la place de Veret-les-bains, à l’occasion de la remise des dossards.

Très gentiment je me vois offrir le dossard en l’échange d’une bise sur le podium… Sans vraiment pouvoir anticiper de mon état de fraicheur et surtout de la solidité de mes genoux j’accepte joyeusement !


 

Lieu de départ et d’arrivée : Vernet-les-bains, petit village des Pyrénées Orientales de quelques 1570 habitants (alt. 650m) Voir le site officiel de la course...

Distances : 34 km en boucle avec une ascension de quelques 18km jusqu’à 2784m d’altitude et une descente d’environ 16km.
Dénivelé : un cumul de 4268m dont 2134m D+.


Types de terrain du trail du Canigou et principales difficultés,

Organisation,

Mon temps,

4h14’54’’. Je suis 88e sur 798 arrivants et 5e féminine. Voir ici le classement général 2009.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 15:32
Partager cet article
Repost0
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 14:51
J'ai couru le trail du Bout du Monde pour le podium, je me suis donc fatiguée physiquement et psychologiquement.
Entre cette course et la 6000D je disposais de 3 semaines.
 
Quel coureur soucieux de progresser et de durer n'a pas en tête les principes de base suivants :
 - Récupérer, se régénérer après une épreuve nécessite un certain temps (récupération physique, cicatrisation, récupération mentale...)
 - Avant une épreuve à objectif il faut ménager quelques jours de "repos" afin de restaurer les réserves de glycogène musculaire.
Je me suis donc demandée si le plan d'entrainement mis en place il y a déjà presque 2 mois était applicable. D'autant que des amis m'avaient conseillé de faire un choix entre le TBM et la 6000D comme objectif majeur. Pour eux il est impossible d'être au top lors de ces 2 épreuves trop proches l'un de l'autre dans un objetif de compétition.
 
Voici le raisonnement suivi après diverses lectures :
- j'ai pu lire qu'on peut placer un trail "d'entrainement" de 30-40km trois semaines vant la 6000D : Impecc' pour le TBM même s'il fut couru à allure soutenue !
- Ma saison a débuté il y a plus de 5 mois avec 2 trails de + de 50 km et un de 40km : j'ai donc une bonne endurance. La 6000D étant ma dernière grosse épreuve avant un break estival : on peut considérer que cette course est THE Big Objetif !
- On peut placer 3 semaines d'affûtage avant un grand trail comme la 6000D....
 
Oui, affûtage : précisons un peu !
 
Il s'agit d'une période pendant laquelle le coureur diminue son kilométrage (ça colle avec la récup' !!!)
Pour donner une idée adaptable à chacun : Il s'agit de réaliser 75%, 50% puis 25% (ou 60%, 30% sur 2 semaines) de la charge d'entrainement habituelle.
Attention, on diminue le kilométrage des footing comme des séquences spécifiques sans pour autant les supprimer ! On fera donc tojours de la VMA courte, longue, sur piste ou en cote et du seuil ! mais ça dure moins longtemps !
On peut aussi introduire des séances d'un sport aérobie qu'on connait bien et apprécie (afin de ne pas solliciter de nouveaux groupes musculaires et créer une nouvelle fatigue inutile !) Vous avez penser juste en songeant au vélo : vos cuisses sauront vous remercier le jour J ;o)
Autre détail fort agréable en cette saison ensoleillée : on pensera à ménager un peu de temps pour sommeiller en journée ... Vive la sieste !
 
Mon affûtage :
 

 

L

M

M

J

V

S

D

 S -3

45’ cool (récup' active)

Boire beaucoup !

Repos (récup')

Repos (récup')

40' de vélo

(2 fois 5' vite) : début de l'affûtage !

1h30 de footing cool

15km dont 7 cotes de 3 à 5' soutenues

(~1h15) : manger un peu + de glucides !

Repos

S -2

Repos (+sieste) bien boire !

15 km dont 3000m vite (~1H15) Boire beaucoup pendant et après !

12 Km de fartleck

(~1H) boire beaucoup !

Repos : boire beaucoup, sieste, manger + de glucides

10km de footing aérobie + 6 lignes (~1H10)

10'vélo + 10' PPG + 30' footing dont 4 cotes de 1' vite) : sieste !

Vélo-course : 25’ vélo + 1H footing en terrain vallonné (seuil) : boire beaucoup pendant et après. Bien manger après !

S -1

Repos : boire, manger équilibrer. préparer la course (déroulement, matériel !)

50’cool + étirements légers + 4 fois 1' vite à plat : commencer le régime hyper glucidique et éviter les aliments acidifiants

30' de vélo en aérobie : faire une sieste, bien boire.

6Km à allure de la course mais à plat. faire une sieste, bien boire.

Repos

30’cool + étirements légers + 10 lignes facile

(si possible après le voyage)

6 000D


A S-1 je me sens bien même si je doute un peu...

La récupération active après le TBM a été efficace. Deux séances de kiné m'ont aidé à éliminer rapidement de petites lésions inévitables sur ce type de terrains. 3 jours après le TBM je me fais rattraper par des microbes ! Une fatigue s'installe et je doute : peut-être une reprise trop rapide ?!

J'ai maintenu la séance spécifique du 3 000m allure de 10km puis 2 jours plus cool avec soin médical et ce we j'ai semble-t-il retrouvé du poil de la bête ! Le test inattendu hier : La sortie VTT de 2h en aérobie n'a duré que 25' . Un footing soutenu d'1h avec quelques belles cotes pour rentrer à la maison chercher la voiture (et oui, je n'avais aucun matériel de réparation ;o) m'a permis de faire quelques pointes à 15km/h et tester mes cuisses en cotes.. sans pour autant aller dans le rouge ! l ne faut pas stopper le processus de régénération !

Malgré tout j'ai réalisé de la VMA longue, de la cote et du seuil sans exagérer. Cette dernière petite séance improvisée me permet de m'engager dans ma dernière semaine de repos avec sérénité.  
Partager cet article
Repost0