Petit compte-rendu du Trail de la Drôme,
Lieu de départ et d’arrivée : Place du marché de Buis-les-Baronnies (alt. ~370m) le 19 avril 2009
Distance : 46 km raccourcis de 2km,
Dénivelé positif : ~1800m fractionnés en environ 2 grosses ascensions de plusieurs kilomètres.
Dénivelé négatif : à peu près équivalent.
Types de terrain : à peine un tour de chauffe dans le village et on accède à des sentiers à flanc de montagne en sous-bois d'abord puis dégagés sur les crêtes. Chemins souples de terre (collante s'il a plu) et de pierres qu'il faut négocier. Je ne peux pas vous décrire les 2 derniers tiers de la course même si je l'avais préparée grâce au logiciel très efficace Géorando....
Organisation : "Aux p'tits oignons!"
Mon temps : 2h17 sur le 24 km parce que j'ai finalement pris la solution la plus brève. Malade depuis 2 jours je n'ai pas eu la force de continuer au delà du 1e ravitaillement situé au sommet de la 1e ascension (à ~1100m d'altitude et une dizaine de kilomètres du départ). La raison l'a emporté et il fallait mieux..... "Qui veut voyager loin ménage sa monture ! " Et cette fois-ci je suis allée taper dans la zone rouge malgré tout ! Je n'aurais jamais dû m'engager dans cette course compte-tenu de mon état de santé ! On peut être endurant, c'est pas pour autant qu'il faut être stupide !
Difficultés du parcours :
Je conseillerais de bien s'échauffer pour qui veut faire un temps. En effet la montée arrive vite après le départ, le dénivelé est fort et il est presque impossible de doubler dans les 8-10 premiers kilomètres !
Bien se positionner dès le départ et tenir !
Une fois au 1e ravitaillement, si vous choisissez la distance courte, ça descend tout seul. Il faut tout de même regarder où on met les pieds et lever les jambes pour ne pas effleurer la roche sur laquelle la semelle accroche bien ! Il y a de quoi faire de belles accélérations pour qui maitrise bien la descente !
Mes temps de passage :
1h24 au 1e ravitaillement (j'ai trainé les pieds... Même ma suunto m'a confirmé que je ne suis pas montée dans les tours... Le corps sait comment ralentir les ardeurs...)
5' de pause au ravito histoire de regarder le paysage, ravaler ses sentiments et accepter que la raison prime sur l'esprit de compétition.
1 - RANCON Julien 3h19
2 - LAGET David 3h30
3 - BREUIL Thierry 3h31
4 - JOUVANCE Stéphane 3h40
5 - VIERDET Damien 3h41
1 - TRUEL Aurélia 4h29
2 - VOLARD GILET Nicole 4h31
3 - DUBOIS Catherine 4h40'
4 - CHASTEL Véronique 4h44
5 - GIRAUD Maud 4h49
Ma préparation :
Ma préparation de la saison 2009 a commencé début janvier après 5 mois d'arrêt pour fracture du plateau tibial. J'ai suivi un cycle VMA trop court et le travail de pliométrie et de puissance soutenu doublés de ma particiaption aux trails glazig : noz-trail (trail de nuit) de 15km suivi d'un trail de 22km m'ont mené à la blessure : périostite et inflammation des genoux.
Après récupération j'ai repris l'entrainement en enlevant la pliométrie, la VMA sur piste et les séances de cote en triangle (où la 2ième partie de l'accélération se faisait en descente). Grâce à des séances de kiné j'ai musclé mes jambes pour maintenir la force musculaire acquise et améliorer le maintien de l'articulation.
J'ai donc davantage travaillé le foncier mais j'ai ressenti le manque de séances dynamiques.
Cela ne m'empêche pas de partir sur les 37,5km du trail de l'Aber Wrac'h début avril et de terminer 2de, fraîche d'avoir couru les 20 premiers kilomètres en negative-split.
Commencent alors les problèmes de santé puisque j'ai participé à cette course avec ma 1e sinusite...
BILAN : Nous ne sommes pas des magiciens. Le trail peut se courir toute une vie mais c'est un sport difficile en compétition et donc à l'entrainement pour qui veut progresser... Et qui ne souhaite pas progresser ou se lancer des défis ?! Inutile de chercher à dompter Dame Nature ! Le corps est une formidable machine qui peut progresser pour s'adapter à l'effort que vous envisager de lui faire subir mais il faut lui laisser le temps !
En sportive amateur mais ayant un fort esprit de compétition je vous invite à lire l'ouvrage suivant qui, à ma grande surprise, traite aux 2/3 de son contenu de notre raison et de notre déraison face à notre passion.
Un ouvrage à mettre entre toutes les mains de traileurs,
"Ces plantes qui soignent les sportifs, les huiles essentielles et les réflexes de soin",
Auteur : Marc Ivo Böhning.Editions Favre SA ; Janvier 2008, ISBN : 978-2-8289-0998-7
Voici un court extrait qui donne l'idée générale (je vous laisse lire le raisonnement et la démarche) :
"Quoi ? Manger sainement pour ne pas avoir de tendinites ? Diminuer la fréquence de ses antrainements pour avoir moins de courbatures ou de maux de tête ? (...) Qu'est ce que ces lubies ? C'est vrai que c'est tellement plus facile de penser à panser que de prendre en compte notre façon d'agir et de réfréner nos ardeurs, voire de remettre en cause notre éducation. [...] Questionnons-nous et agissons de trois manières : nous impliquer dans la responsabilité de ce qu'il nous est arrivé, nous comporter en vue de ne pas pâtir de la même pathologie et, oui, aidons notre corps à se réparer ; on est dedans et on n'en a qu'un, après tout. Introduire de la conscience dans sa vie, c'est avant tout savoir être spectateur de soi-même.
Bon sport, bons soins et bonne vie à tous !"
Mes projets
15 jours de repos et de soins,
Reprise progressive de l'entrainement pour un vrai objectif compétitif à l'automne. Il reste à placer des courses intermédiaires. Je suis incrite au marathon des burons le 21 juin prochain. Je pense reprendre un participer à des épreuves plus courtes pour faire de la vitesse, reprendre du baume au coeur d'autant que je dispose actuellement d'un bon foncier par ailleurs....
A suivre !
