Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 08:19
Après les capucines, un 11km 100% féminin où j'ai à peu près tiré mon épingle du jeu, je dois reprendre sérieusement l'entrainement mais l'été passe par là... Aujourd'hui, "touchons du bois", je pense que je participerai dignement aux 70km des Templiers fin octobre de cette année !
Alors faisons un petit récapitulatif de mon été 2009 afin d'expliquer comment j'en suis venue à participer au championnat du Canigou alors que les inscriptions étaient closes...



*******

La Pire est Née 2009,

Le 20 juillet sonne le lancement de « La pire est née ». 5 jours au sud de Bagnère de Luchon s’enchainent à un rythme soutenu. Au programme grimpe, trek ou trail avec des dénivelés variables et ajustables.

 

Arrivée sur le parking des Granges d’Astau le lundi 20 juillet au petit matin, je vide les sacoches de ma moto. Elles contiennent le matériel nécessaire à un mois de crapahus entre les Pyrénées et les Alpes en passant par le Massif Central. Manipulations faites dans la précipitation et je me charge démesurément…

 

J1 : parcours Granges d’Astau vers refuge de Maupas.

Le GR est interrompu par un éboulement. Contournement par un chemin plus court mais… Droit dans la pente !

Forcément mon chargement ne me rend pas la chose facile. Au fil du dénivelé mes genoux souffrent. C’est à la descente que cela devient délicat puisqu’il faut forcément faire un choix entre accepter la douleur ou tenter un appui risqué … Massage aux anti-inflammatoires dès le premier soir ! Cela ne me rassure pas mais le gros atout de la formule « by GIPS Aventure » est de permettre à chacun de réajuster ses ambitions chaque jour, de pouvoir intégrer un groupe !

J2 : Virée trail autour du refuge de Maupas,

Je choisi de revoir mes ambitions premières pour cause d’inflammation dans les genoux : ils ont gonflé cette nuit ! Nous partons au petit matin faire une rando glaciaire avec crampons et piolet. L’ascension du pic de Boom est facile. Marcher sur la neige n’est pas traumatisant d’autant que nous partons légers. De retour pour déjeuner nous repartons pour un petit trail qui doit nous faire découvrir les lacs : le lac bleu, le lac Charles, le lac Célinda et le lac vert. La neige nous empêche de passer coté espagnol. C’est l’occasion d’apprendre à manipuler le GPS et la radio qui nous permet de rester en contact avec le QG du refuge.

Comme les manip’ de GPS ne sont pas notre fort, cette première journée de trail se termine en « hors-piste » ! Un œil vigilant sur la qualité des flancs de montagnes nous évite un pasage sur une terrasse occupée par une loupe de glissement … Ouf… On remonte ici et… Oups, la crête offre une belle vue sur le refuge mais entre lui et nous il y a le vide ! Contournement obligatoire ! Aujourd’hui j’en sourit. Cela nous a fait faire des efforts, du dénivelé, le tout dans la bonne humeur ! Que de souvenirs !

J3 : Rando glaciaire fort ventée…

2 guides de montagne nous ont rejoint à Maupas. Une journée de trek en randonnée glaciaire est proposée aux uns pendant que d’autres peuvent s’adonner au franchissement de crêtes qui mènent au pic de Maupas. L’objectif est de rejoindre le refuge du Portillon : On déménage ! Le vent vient jouer les trouble-fête. Le groupe partit pour les crêtes doit faire demi-tour. Je choisis la rando glaciaire. Je suis trop chargée pour les passages scabreux et pour ménager mes rotules…

A quelques longues minutes de l’arrivée le vent bouscule les derniers marcheurs. Le groupe déplore 2 blessés. C’est ainsi que j’entrevois la possibilité de participer au championnat du Canigou profitant d’un dossard désormais vacant !

J4 : Journée de trail autour du refuge du Portillon.

Je ne pourrai terminer ma journée trail. Je pourrais supporter la douleur mais j’ai peur d’hypothéquer mes trails de fin d’année. Après l’ascension du pic des Spijeoles je rentre en marchant avec un p’tit groupe qui rentre en marchant. Les crises de fou rire sont autorisées. Je me régale tout autant même si je ne gravis pas le Gourdon ou le Seil de la Baque.

 

J5 : Retour au point de départ, aux granges d’Astau.

C’est une journée de détente pour moi ! Redescendre le « barda » dans la vallée est l’occasion d’un pique-nique au bord du torrent qui nourri le lac d’Espingo. Une petite sieste et un bain vivifiant sont improvisés. Une partie du groupe est allée faire le Perdiguère et/ou le Quayrat. La soirée de clôture au restaurant des Granges d’Astau restera dans les annales du GIPS Aventure !

Voir la carte de la 5e étape sur le site web du GIPS.

 

Pour conclure ce diplôme :

… Et un grand merci aux gérants des Granges d’Astau qui me permettent de garer ma moto dans leurs bâtiments pendant les quelques jours d’ascensions pyrénéennes qui suivent…

*******

Les ascensions du Mont Perdu et du Pic d’Aneto,

Invitée par Jacques Salaun de Yanoo.net je poursuis mon périple pyrénéen auprès d’un petit groupe de 6 bretons gonflés à bloc par les ascensions multiples, les grimpettes de cheminées à mains nues, les crapahus sur glacier et les glissades joviales…

 

J6 : Repos… Et applaudissement pour les coureurs de la Montée du Plat d’Adet à St Lary Soulan,

Le samedi suivant la Pire est Née 4 d’entre eux vont participer à la Montée du Plat d’Adet. Je privilégie le petit déjeuner d’Adieux aux Granges d’Astau… C’est après avoir profité du copieux buffet de la course que nous décidons de filer vers Bielsa. Dès le lendemain nous projettons l’ascension du Mont Perdu et celle du Pic d’Aneto.

J7 et J8 : Ascension du Mont Perdu,

1e étape, 1390mD+ à Le balcon de Pineta, face à l’imposant massif du Mont Perdu,

Je crois que désormais mes genoux sont prêts à tout encaisser !

Nous dormirons sur le balcon. Je veux tester mon sac de couchage « -40°c » à la belle étoile. J’ai connu de beaux orages en dormant au refuge de Tuquerouye et, à peine endormie, quelques gouttes de pluie, quelques rafales de vent et de beaux éclairs me poussent à me réfugier dans une de nos tentes… J’aurais pu rester dehors ! lol

2e étape, 800mD+ et 2200mD- à Ascension du Mont Perdu (Alt.3355m) et retour à Bielsa.

Nous cramponnons pour traverser les différents névés et glaciers. L’ascension de pierriers ou les descentes rapides en glisse sur névé ou sur bloc de pierres ne nous effraient plus. La bascule sur l’autre flanc de la montagne nous laisse entrevoir de somptueux horizons ! La chaleur s’ajoute à la monotonie d’une redescente dans la vallée après l’excitation d’une ascension mais ce n’est rien face à la surprise de traverser le tunnel de Bielsa et de trouver à sa sortie la bruine et la fraicheur de la vallée coté français !

Pour voir le trajet approximatif : cliquer sur ce lien ou sur la phoo ci-dessous.

J9 et J10 : Ascension du Pic d’Aneto,

1e étape, 1400 D+ à Ascension vers le refuge de la Rencluse,

Les véhicules sont garés à l’Hospice de France (Alt. 1385m). Nous voici face à un cirque superbe et particulièrement vertical. Plus rien nous effraie mais je comence à accuser la fatigue. J’aurais presque déclaré forfait mais, tout de même, on ne refuse pas une ascension DU Sommet des Pyrénées !

L’accès au refuge de la Rencluse (2140m)  se fait en 2 étapes. La 2ième étape n’était pas prévue mentalement. Cela fait drôle d’entrapercevoir le refuge sur le flanc de montagne apposé à la vallée après avoir déjà avalé plus de 1000m D+ ! … Mais avec un brin de volonté tout se fait ! Il faut dire que cette fois on ne porte pas de tente donc….

Finalement 5 joyeux lurons viennent animer ce refuge espagnol ! Comme toujours dès que les sacs sont au sol tous les efforts sont oubliés ! …

2e étape, 2100m D+ et 2700m D- à Ascension du pic d’Aneto et retour l’lHospice de France,

Au petit matin, allégés de nos tentes l’ascension en devient presque trop facile : Nous sommes au sommet en moins de 4h (les guides nous avaient annoncé 5 à 7h !) Après une bonne heure passée au sommet, parfois dissimulés derrière l’abri de blocs de pierre, à prendre des photos, grignoter ou que sais-je encore… Nous redescendons. Une pause déjeuner s’impose à la rencluse puis, après le passage du Port de Vénasque, nous terminons les 6 derniers kil’en courant comme des fous jusqu’à l’Hospice de France.

Pour voir le trajet approximatif : cliquer sur ce lien !

*******


Le championnat du Canigou, ... En cours de rédaction !

Si 3 d’entre nous doivent rentrer en Bretagne pour reprendre le boulot je tente de récupérer le dossard de Gemma.

Il est vendredi : je téléphone à M. Capella, organisateur du championnat du Canigou. Rendez-vous est pris à 15h sur la place de Veret-les-bains, à l’occasion de la remise des dossards.

Très gentiment je me vois offrir le dossard en l’échange d’une bise sur le podium… Sans vraiment pouvoir anticiper de mon état de fraicheur et surtout de la solidité de mes genoux j’accepte joyeusement !


 

Lieu de départ et d’arrivée : Vernet-les-bains, petit village des Pyrénées Orientales de quelques 1570 habitants (alt. 650m) Voir le site officiel de la course...

Distances : 34 km en boucle avec une ascension de quelques 18km jusqu’à 2784m d’altitude et une descente d’environ 16km.
Dénivelé : un cumul de 4268m dont 2134m D+.


Types de terrain du trail du Canigou et principales difficultés,

Organisation,

Mon temps,

4h14’54’’. Je suis 88e sur 798 arrivants et 5e féminine. Voir ici le classement général 2009.

Partager cet article
Repost0

commentaires